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Sesshin Awami *de printemps

Photo du rédacteur: Valérie DuvauchelleValérie Duvauchelle

Dernière mise à jour : 6 avr. 2021



C'est dans la communauté de Life itself à Bergerac que nos zafus se sont posés pour pratiquer et bouger ensemble au rythme des Zazen, du ménage, de la cuisine, des repas et c'est dans ce mouvement dynamique que nous avons touché le coeur.

Il est assez rare finalement dans notre tradition aujourd'hui d'aller comme cela avec un petit groupe de pratiquants dans une communauté qui certe adhère aux valeurs universelles du zen mais dont la vocation n'est pas d'être un monastère, ni même un dojo . C'était pour moi la seconde fois.La première était à Bowden , en Angleterre il y a 2 ans où j'avais pu déjà voir combien à simplement s'assoir, cuisiner, manger et en ouvrant l'espace aux membres de la communauté , une grande force vitale jaillissait, comme un souffle printanier , une sorte de reset qui fait un bien fou à tout le monde, quelque chose que l'on ne peut expliquer mais que l'on ressent profondément .

Cette fois ci , Benedetta , jeune femme italienne vivant dans la communauté de Bergerac à partagé qu'elle s'était sentie à la maison durant ces 3 jours, Charlie, thérapeute anglais, a mentionné un silence plein, confortable .J''aipour ma part eu le sentiment d'avoir ouvert un refuge, celui du coeur et que tous ensemble , à simplement pratiquer la tradition de l'extraordinaire ordinaire tous ont pu recevoir la générosité bienfaisante de cette simplicité. Oui un refuge des coeurs qui s'ouvrent et se faisant ouvrent le coeur du monde.

J'ai retrouvé dans cette forme l'essence de la pratique des bols où ce qui est reçu et donné se fond dans la circularité de la shôjin, cet enthousiasme dynamique qui ne peut s'arrêter, ce mouvement du vivant. Grâce à ce lieu des pratiquants ont reçu l'opportunité de s'assoir et ont pu offrir leur présence. Grâce aux pratiquant , cette communauté à pu recevoir le silence cohérent en leur donnant l'opportunité de pratiquer et enfin grâce à cette maison qui s'est offerte nous avons reçut le miroir de sa résonance . Tout dans cette maison était vivant parce que reconnu, dé - couvert, et emporté par le mouvement de nos pas s'est révélé un magnifique zafu.

Pratiquer nomade c'est aussi le choix de la danse entre le formel et l'informel , c'est s'ajuster à la situation, c'est protéger la juste mise en disposition de la dignité tout en chassant la maîtrise. C'est surtout créer l'espace subtile de l'inclusion .

Enfin , concentrer l'enseignement sur la nourriture c'est pour moi activer l'intelligence collective en cuisine et laisser venir les enseignements sans intention de les donner, c'est se laisser faire par la vie simple des activités qui se suivent et de la sangha qui se déploie en chacun de nous sans que l'on est plus rien à questionner;

Et quel bonheur!

Lien de toutes les photos ici https://photos.app.goo.gl/1enhqEPb4vVvDCBt5





Directions du menu Haru Kaiseiki shôjin

Durant ces 3 jours nous avons célébré le printemps mais aussi 2 jeunes oiseaux qui après avoir passé 3 mois à Life itself se sont envolés vers l'Italie . A cette occasion nous avons réalisé un menu Kaiseki shôjin de printemps dont voici le menu

- Riz blanc rond légèrement rosé par l'eau de rinçage de quelques graines de riz Nero

- Un potage froid de petits pois à peine cuit ( 500 g) , d'avocats (3) , miso blanc ( 1 ces à soupe ) , de la purée maison de noix de cajou ( 1 tasse) , sel et lait de soja ( 1 litre ) allongé de dashi au konbu (3 cm d'algue trempée à froid pendant 1 heure);

- crudités d'1 navet boule d'or , de 2 betteraves chiogga, de la queue d'1 brocoli frappés à la mandoline, massés au sel et pressés pendant 1 heure. Assaisonné de zestes de gingembre et d'un peu de citron;

- assiette : boules de carottes frites réalisées avec des lentilles roses ( 150 g) mixées avec carottes rapées sautées ( 3) , sel , 1 càc de graines de chia et autour un peu de fécule ( mais avec des corn flakes c'est mieux) .à la poêle dans l'huile de friture bio;

+ des têtes de brocoli cuites dans l'eau salée avec un peu de bicarbonate de soude en prenant soin de les laisser croquantes , puis plongées dans l'eau froids quelques minutes avec une sauce cacahuète réalisées avec du beurre de cacahuète, du vinaigre de cidre , de l'eau sel et sucre ( sauf si déjà sucrée) . Ajustement au feeling . On sait quand c'est bon pour soi et en lien avec la tonalité des autres plats ( pas trop sucré ni salé );

+ Champignons crus farcis à la crème de sésame réalisés sur la même alchimie que celle de cacahuète mais moins sucrée: purée de sésame blanc, vinaigre de cidre, eau , sel et sucre . Sur le dessus nous avons incrustés quelques fleurs sauvages : un genre de moutarde, lierre terrestre et cardamine ( sinon une baie rose ) .

+ épinards pressés : faire cuire les épinards avec du bicarbonate de soude dans de l'eau salée et de la même manière que les brocolis les trempés en suite dans l'eau froide. Faire des boudins et les coupées en rondelles épaisses . Poser une pointe de wasabi et un peu de sauce soja au moment de servir .

+ 2 têtes d'asperges , blanche et verte . La blanche cuite plus longtemps et la verte moins, pour laisser le croquant. Et on a ajoutéune pétale de rose sauvage dessus.

- cheese cake au macha et anko ( sur un post séparé);


* Awami est le nom de la Cuisine de la bienveillance quand celle ci s'articule en retraite formelle ( pratique de la shôjin, l'enthousiasme dynamique ).













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